Enfance :

Une enfance banale est le plus beau des cadeaux… Mais lorsqu’elle part en fumée dans les débris d’une voiture, la chute n’en est que plus dure. De l’accident, Le fils Macley gardait le souvenir déchirant d’un visage poupin de fillette, sa petite sœur, du sang goutant sur la lèvre inférieure pâlie, inconsciente sur ses genoux. Il gardait aussi en mémoire les regards incompréhensifs de ses parents lorsque le volant s’était mis à braquer tout seul et les accusations virulentes à son encontre qui avaient suivies. C’était de sa faute tout ça, monstrueuse créature surnaturelle… Pensez vous deux moldus… que pouvaient-ils y comprendre. Mais surtout, il avait conservé ce sombre sentiment de culpabilité qui ne le quittait pas. Ce jour là, il avait fait mal à sa petite sœur et, même s’il ne s’expliquait pas comment, c’était quelque chose qu’il n’oublierait jamais.

Cet accident et les premières manifestations de ses pouvoirs de sorcier avaient marqué d’une croix blanche le jour de la fin de son enfance paisible. A peine s’était-il remis du choc qui, une chance pour lui, ne lui avait laissé aucunes séquelles, qu’une batterie d’inconnus à mallettes noires et à l’air constamment maussade avait assiégé sa maison en Irlande, lui apprenant sans patience que ses parents n’étaient que des imposteurs et que ses vrais parents l’attendaient avec impatience maintenant qu’ils étaient assurés de son potentiel magique. Sa petite sœur était encore à l’hôpital, dans le coma, et le défilé d’avocat qui lui jetaient à peine un regard le perturbait passablement. En une semaine à peine, il s’était renfermé sur lui-même et n’adressait plus la parole à personne. Une seconde semaine plus tard, il s’appelait Maximilian Terrence Liners et cauchemardait chaque nuit dans un château au beau milieu des forêts du Weald.

Les avocats de ses parents biologiques avaient eu gain de cause assez facilement et il avait été aussitôt envoyé chez eux, fagoté comme un lord et l’œil hagard. Les évènements s’enchainaient avec une vitesse fulgurante et il avait l’impression de se faire trainer derrière la fatalité comme un sac de grains usé jusqu'à la corde.
Les multiples informations nouvelles le rendaient dingue, entre les murs d’une chambre immense et glaciale.
Il était un sorcier, il irait l’année prochaine dans un collège qui enseignait les arts magiques et avant ça, on avait un an pour lui enseigner les rudiments de sa condition ici, au domaine Liners.

Lui ne pensait vraiment qu’a sa sœur… On avait déjà usé de sorcellerie pour supprimer de sa mémoire l’image de cette petite fille et de leurs parents, ainsi que le souvenir de ses anciens noms et prénoms. Il savait qu’ils existaient quelque part, mais leurs visages et identités avaient été oblitérées de son esprit comme à coup de hache et, chaque soir, il voyait en songe cette petite fille sans visage, presque sans vie même sur un lit d’hôpital, et il s’éveillait trempé de sueur et rongé par la culpabilité.

Les premiers mois, il avait tenté de s’enfuir du domaine à maintes reprises, manquant de s’empaler sur les grilles un nombre incalculable de fois… Toujours récupéré à quelques miles de là dans un piteux état.
Autour du domaine s’étendaient de nombreux hectares de cette forêt sauvage du Weald et, du haut de ses 10 ans, il n’allait jamais bien loin. Finalement, lassés, ses parents décidèrent de protéger magiquement les alentours de leur domaine. Ce qui n’empêcha pas Max de tenter de passer outre, récoltant au passage quelques malédictions mineures, brulures et blessures superficielles qui le faisaient régulièrement passer devant l’aide soignante qui vivait au château.
Eudalie Brown, qui n’avait aucune personnalité notable mis à part celle de l’employée dévouée, soignait sans mot dire les blessures du jeune garçon et se bornait à cette tâche. Elle ne répondait à aucune de ses interrogations incessantes et ne semblait pas plus intéressée par son cas que par son seul et unique chandail marron.

Son emploi du temps dans le domaine alternait entre apprentissage de la vie d’un lord et solitude totale. Il n’avait presque aucun contact avec ses parents biologiques, hormis a quelques repas dans l’année durant lesquels son père passait un temps infini à l’observer du coin de l’œil l’air profondément insatisfait. Sa mère, elle, avait simplement décidé de ne pas le regarder tant qu’il ne serait pas convenablement "adapté". Il n’avait absolument aucune idée de qui ils pouvaient réellement être ni de leurs projets a long terme pour lui et cela l’effrayait un peu.

Ici la solitude et la culpabilité le rendaient fou. Ses cauchemars l’empêchaient de dormir et lui coupaient l’appétit. Il continuait à multiplier les tentatives d’évasion, tant et si bien que ses parents déplacèrent ses appartements dans les sous sols, sans fenêtres ni droit de sortie…
Mais un jour ils le rejoignirent. Pas ses parents, non non… Eux.

Il ne savait pas exactement à quel moment ils étaient arrivés au château, mais ils étaient là et leur présence lui était douce. Une petite sœur aussi blonde que lui, aux yeux presque oranges et à l’air un peu boudeur qu’il appelait Tourmencelle et lui… Malesian, ce garçon étrange au visage constamment barré d’un sourire mesquin. Elle ne semblait pas se rendre compte de la prison dans laquelle ils vivaient… Elle était droite, paisible et d’une constance proverbiale quand à lui, il était plein d’astuce, fourbe et aussi déterminé à emmerder son monde qu’à mettre Max en danger. La présence de ces "amis" l’empêchait de cauchemarder, il était trop fatigué par les défis incessants de Mals et trop apaisé par les histoires de Mencie pour se souvenir de ses rêves dérangeants… La chose qui le tourmentait pourtant, c’était l’insistance du monde entier à nier leur existence. On les nommait ses "amis imaginaires", lui préférait les nommer ses "Maraudeurs".


Ses années d'études passées à Poudlard:

Le jour où il reçut la lettre de Poudlard fut le plus beau de toute sa vie. Il fut emmené faire des courses par deux domestiques sous l’étroite surveillance de Malesian et Tourmencelle qui, pour une fois, se passaient de commentaires.

Cette première année sonnait comme une victoire de la liberté. D’accord il devait rentrer chez lui pour être surveillé à toutes les vacances, d’accord il passerait les deux mois d’été dans sa cave... Mais ! Pour la première fois depuis son enfermement il allait passer les portes du domaine pour aller ailleurs. Mais que de nouveautés pour les défis dérangeant de Malesian. La première semaine Max passa trois jours à l’infirmerie pour avoir voulu visiter l’une des serres de nuit. Tourmencelle lui proposa finalement de s’attacher à son lit, pour éviter de réitérer l’expérience. Optant pour des liens magiques dont elle changeait le mot de passe chaque jour, donnant le nouveau à Max tous les matins.
Malgré ses manies et l’attention particulière qu’il donnait aux défis de Mals, il avait une soif d’apprendre qui faisait plaisir à voir et, lorsqu’"on" ne le dérangeait pas, c’était un élève particulièrement studieux, faute d’être sociable, qui accéda sans trop de soucis (scolaire parce que la santé, ça…) a l’année suivante malgré son air de parler tout seul.

Les vacances chez ses parents se déroulaient toujours de la même façon. On venait le chercher à la gare dans une voiture sécurisée et on le ramenait au domaine sans détours. Là bas, son père testait ses connaissances magiques avec une rudesse digne d’un hippogriffe en rogne et le reste de son temps, il le passait immuablement à tenter des échappées infructueuses et dangereuses avec l’aide de Malesian et Tourmencelle.

En deuxième année il se prit d’une passion pour les cours de soin aux créatures magiques et d’une envie de visiter la forêt interdite, Mais les seuls moments ou il pouvait s’éclipser pour répondre eux défis de Mals étaient la nuit. Période ou Tourmencelle veillait scrupuleusement à ce qu’il s’attache pour ne pas se blesser. Il passa donc en troisième année, frustré et irritable.

Sa troisième année, Malesian oublia sa lubie pour la forêt interdite au profit d'une autre, plus féminine, qui se trouvait être camériste au domaine de ses parents... Mais au moins Max put recommencer a apprendre sainement au collège. Sa santé physique s’améliorait ainsi la fréquence de ses visites à l’infirmerie et il avait même l’air un peu moins… Taré. Il se fit quelques amis et postula même pour l'équipe de quidditch de sa maison. Il passait aussi un temps infini à observer les gens, en particuliers ceux qu’il trouvait étranges et solitaires. Mals le tourmentant moins, hormis pendant les horribles vacances qu'il passait au domaine Liners. Tourmencelle commença à s’éloigner petit à petit et il n’eut aucun problème à réussir ses examens de fin d’année.

En quatrième année, leur absence commença à se faire sentir. Il n’attachait plus ses pieds au lit mais avait recommencé a cauchemarder a propos de la petite sans visage. Ce cauchemar qui le rendait fou se mêlait a d’autres, tout nouveaux, dont il ne comprenait pas la signification mais qui laissait invariablement une impression de panique à son éveil. Il appelait les maraudeurs dans son sommeil et Malesian répondit à son appel à condition qu’il fasse une escapade dans la forêt interdite le soir même. Tourmencelle n’était pas là et il accepta. L’absence de Mals éloignait la petite, par contre, son absence à elle ne semblait nullement gêner Malesian, bien au contraire…
Lorsqu’il s’éveilla à l’infirmerie, Tourmencelle était à son chevet l’air déçu.
Cette année là, ses résultats scolaires chutèrent et ses professeurs le mirent en garde quand à l’approche des BUSE pour l’année suivante. Il repris l’habitude de s’attacher les chevilles a son lit.

En cinquième année, il vécut en "bonne entente" avec les Maraudeurs. Le manque de tolérance de Malesian pour l’absence d’intelligence en général et la droiture de Tourmencelle le poussèrent à la réussite de ses BUSE Surtout en métamorphose et en soin aux créatures magiques ou il fut noté en Optimal, le reste stagnant cependant à un niveau de réussite aisée, excepté en divination, un cours qu’il tolérait tout juste. Il fut aussi apporté à la directrice une lettre au cachet de ses parents ou ils indiquaient leur réticence quand à l’enseignement du transplanage à leur fils. Lorsqu’on apprit la nouvelle à Max, il se mit dans une colère noire et n’écouta plus Tourmencelle pendant un certain temps, enchainant les bêtises et les retenues jusqu'à ce qu’il se fasse rappeler a l’ordre par la direction. Suite à ça, il s’enferma dans une sorte de mutisme studieux… Il perdit les seuls amis qu’il avait réussi à se faire au collège cette année là. Enfermé dans ses propres tourments.

Max est dépendant des défis malsains de Malesian, adore le vol sur balais et le quidditch, nager et... Le sport en général, parce qu'il y trouve un exutoire à une énergie colérique qu'il aurait du mal a dépenser autrement. Il aime collectionner des souvenirs, pour tenter de ne plus oublier puisque c'est l'une de ses peurs les plus viscérales. Il aime aussi s'entrainer et apprendre pour contenter ses voix intérieures.